J’ai donné un nom à ma maison
Ta maison, c’est un peu de toi. Tu vis au milieu d’objets, souvenirs et biens acquis au fil du temps qui racontent une histoire, la tienne !
Et si tu baptisais ce lieu qui te ressemble tant?
Comment définis-tu ton habitat ?
Chez soi, on vit comme on veut, on enlève son masque social, on crée ses propres règles et on se reconnecte à soi. A la maison, on est sur son terrain, plus ou moins ouvert sur l’extérieur ou plus ou moins secret. Les uns ouvriront grand leur porte tandis que d’autres ne le feront que rarement. Pour les uns, ce sera un endroit calme et feutré, et pour d’autres un lieu débordant de bruit et de passage… A chacun son lien particulier à son habitat, l’essentiel étant de vivre dans un endroit où l’on se sent bien et libre d’être.
Pour prendre conscience de ce que tu aimes vivre chez toi et mieux comprendre le lien que tu as à ton lieu de vie, il est intéressant d’observer le terme que tu utilises pour parler de ton domicile. Il y a plein de synonymes au mot habitat : maison, appartement, logement, pénates, foyer, « chez nous », nid, cocon, logis, chalet, tanière… Le terme choisi donne une connotation au lieu et exprime ce qu’on y vit. Appeler son habitat un « nid » laisse imaginer un lieu douillet et accueillant. Le terme maison est plus générique mais personnellement, je trouve que le terme fait penser à un lieu bien ancré et rassurant. Le logis serait un lieu chic, le chalet un habitat très nature, et « chez nous » un logement familial ou intime.
Moi, personnellement, je rentre « à la maison ». C’est simple, carré, structuré. Je rentre dans mon cadre, des murs. C’est rassurant et confortable pour moi.
Par contre, lorsque je parle spécifiquement de ma maison, j’aime la qualifier de « pépite ». Non seulement parce que je trouve qu’elle est jolie parmi les maisons de la rue, qu’elle a attiré mon œil et surtout, parce que j’ai vu un gros potentiel en elle.
Ce terme de pépite parle des murs, des volumes, de l’architecture. C’est ce qui me plait dans une maison et qui attire tout de suite mon attention. Je m’intéresse déjà à l’enveloppe, la fameuse troisième peau.
Donc ma pépite m’a attirée, non pas qu’elle soit immense, avec un beau jardin, un carrelage d’époque ou des moulures au plafond (mon mari ne s’appelle pas Kévin !). Pas du tout. Elle a fait battre mon coeur car, malgré sa petite taille, elle a une belle hauteur sous plafonds, un peu plus haute que la norme, de grandes fenêtres orientées sud-est dans la pièce de vie, et il y avait moyen d’ouvrir les espaces après quelques travaux. Elle a du charme et petit à petit, nous la rénovons pour la modeler à notre image et j’adore cela !
Un nom pour notre troisième peau
Parfois, on a envie de baptiser son logement, de lui donner un nom, pour se sentir encore plus en lien avec lui. Ce nom, on peut l’accrocher sur la façade pour le partager avec l’extérieur. Un nom écrit en fer forgé, gravé sur une plaque de céramique, pyrogravé sur un bout de bois. Tout est permis en la matière et la créativité est totale.
Pas besoin pour cela d’avoir une villa cossue au bord de mer ou un chalet en montagne ! Si cette habitude de donner un nom aux grandes maisons trouve sa source au milieu du XIXè siècle dans le Sud et l’Ouest de la France, il n’y a aucune règle ni loi qui régit cette tradition et tout le monde peut en faire de même.
Là aussi, en fonction de la valeur forte qui anime notre vie dans la maison, on va se porter sur différentes références : un nom mélangeant celui des habitants, un clin d’oeil à la flore, la faune, les minéraux, les contrées lointaines, la musique, les contes, l’amour, la réussite…
Cela donne des noms comme Les alouettes, Perle du sud, Beau logis, Nous deux, Les copains d’abord, L’orée du bois…
D’ailleurs, pour la petite histoire, j’ai moi-même donné un nom à ma pépite et ce, avant même d’en être propriétaire. Elle s’appelle Darmon. Pourquoi ce nom ? il m’est venu tout seul, en mélangeant le nom et le prénom de la célébrité qui a donné son nom à notre rue.
Mais j’ai découvert quelques semaines plus tard que ce surnom se référait à autre chose ! En effet, en allant fouiller dans les archives municipales pour obtenir des dates et plans d’origine, j’ai découvert que la personne qui a fait construire cette maison s’appelait Louis Darmon (et qu’il était franc-comtois, comme moi !)!
Du coup, j’ai définitivement validé ce nom ! Mais je n'ai pas encore apposé de plaquette sur la façade... Affaire à suivre?
Est-ce que réfléchir à la façon dont tu nommes ton logement éveille quelque chose en toi ? Et au-delà de ce qualificatif, lui as-tu donné un nom ? Raconte-moi !
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