Vivre en Tiny house : je saute le pas ?

Tiny-house

Une mini maison aménagée et décorée à son goût,  ses affaires essentielles, la nature comme terrain d’habitation et la liberté comme carburant de cette maison mobile. Quel sentiment de légèreté !
Mais ce style de vie est-il fait pour moi ?  Puis-je partir seule dans cette aventure ? A deux ou en famille ? Avec ou sans préparation ?
J’ai rencontré Lise, amoureuse de sa Tiny house depuis 5 ans, qui nous livre son témoignage et ses conseils avisés.

Qu’est-ce qu’une Tiny house ?

 

La tiny house est une minuscule maison bâtie sur un châssis roulant. Elle est originaire des Etats-Unis, et si différents modèles ont été créés au fil du XXè siècle, sa forme actuelle est apparue en 2008 à la suite de la crise immobilière. Quelques années plus tard, les tiny houses ont traversé l’Atlantique et ont commencé à se répandre en Europe et en France à compter 2013. La tiny house permet de devenir propriétaire de son logement et ce, à moindre coût. Cet habitat alternatif attire de plus en plus d’adeptes de par son aspiration écologique, respectueuse de la terre et nomade. Chaque conception est unique (taille et forme, aménagements intérieurs, autonomie ou non en eau, électricité etc…) pour répondre du mieux possible aux besoins et désirs du propriétaire.  
La Tiny House ne doit pas dépasser une certaine longueur et un certain poids et en fonction de ces éléments, le permis de conduire pourra passer du simple permis B au permis C1E. On peut choisir une vie nomade ou sédentaire mais quelque soit le lieu où l’on s’installe, même sur un terrain qui nous appartient, il y a des démarches administratives à faire, voire des autorisations préalables à obtenir auprès de la mairie. A ce titre, la loi ALUR du 24 mars 2014 apporte quelques précisions tout en laissant aux municipalités la responsabilité de créer leurs règles d’application.


En 2015, Lise divorce de son mari et entame une nouvelle vie avec en priorité, le choix d’un nouveau lieu d’habitation. En quête de connexion plus forte avec la nature, la tiny house est apparue comme une évidence et Lise n’a jamais regretté son choix. Voici ces conseils.

 

Identifier les besoins que cela vient nourrir

 

Avant même d’investir dans une tiny house, Lise conseille de prendre un temps pour s’écouter et se poser des questions : Qu’est-ce que ce mode de vie me permettrait de réaliser ? Quels sont les besoins que cela viendrait nourrir ? Qu’est-ce qui est important pour moi de préserver dans cet espace : intimité, calme, liberté etc ?
En répondant à ces questions, les plans de conception de la tiny vont se préciser et l’aménagement s’adaptera à nos envies et notre mode de vie, selon qu’on habitera seul ou à plusieurs. Par ailleurs, cette réflexion  permet de se poser les bases du projet, les valeurs qui y sont attachées et durant les phases de changement, d’adaptation ou de difficultés (changement de lieu, démarches administratives…), s’appuyer sur ce socle est  aussi important que nourrissant et cela permet de se rappeler au service de quoi on a fait ce choix.  

 

Rien ne remplace l’expérience

 

Au travers de ce conseil, Lise invite à tester une tiny avant de se lancer. Pour cela, il existe des communautés, que l’on peut rejoindre également via les réseaux sociaux (par exemple le collectif tiny house sur fb). S’inscrire dans cette démarche permet de s’inspirer, rencontrer des propriétaires, essayer une tiny pour quelques heures ou une nuit. On trouve aujourd’hui différents constructeurs français qui écoutent, conseillent et réalisent ces maisonnettes. Rien ne remplace l’expérience. Lise se souvient qu’elle avait fait des retraites de méditation et qu’elle logeait alors dans des cabanes en bois. Elle s’était rendu compte, en vivant l’expérience, qu’elle n’avait pas besoin de plus et cela a été un déclic.

 

Se faire confiance et se lancer

 

Le troisième conseil de Lise est de se lancer sans attendre que tous les voyants soient au vert. Il s’agit avant tout de se faire confiance lorsque l’on sent un appel intérieur non dicté par le mental, les « il faut » et « je dois ». Cela doit pétiller à l’intérieur ! « Les opportunités s’ouvrent lorsqu’on y va. La vie est là lorsque l’on fait confiance ! ». Et Lise sait de quoi elle parle puisqu’elle a franchi le pas seule, en étant maman de 2 pré-adolescentes. Elle a choisi de quitter la ville, une grande maison, la plupart de ses affaires mais à aucun moment elle n’a regretté ce choix. Lise est heureuse, confiante en la vie et en ses capacités, se sent connectée au monde et à la nature.

 

J’ai passé un formidable moment avec Lise. Nous avons échangé également sur la construction de sa tiny, les démarches administratives, son rapport à l’écologie, au confort, à la liberté… Tout cela fera l’objet d’un autre article, plus complet et venant enrichir un dossier que je prépare sur la vie dans les habitations insolites, avec nombreux articles, témoignages et retours d’expériences. J’ai hâte de vous partager tout cela !