Le minimalisme sans culpabilité

Le minimalisme, ce n’est pas tant posséder moins que ne pas posséder au-delà ! Au-delà de nos besoins nourrissants. L’objectif, en se délestant du superflu et en ne consommant que ce qui nous apporte de la joie, est de faire la place à des expériences de vie, pleines de sens. Comme si l’accumulation d’objets inutiles nous « brouillait » la vue et le cœur et nous éloignait de ces expériences.

En étant accroché au matériel, on en oublie de vivre simplement notre vie et de nous accomplir personnellement.

Je vois certaines personnes qui, sous couvert de minimalisme, essaient de disparaître de la surface de la Terre, sont dans la culpabilité d’exister et essaient de se faire le plus petits possible. Ce qu’ils possèdent et consomment est toujours trop. Ils vibrent la culpabilité, la restriction, le repli, le rejet du plaisir, et cela ne les rend pas heureux.

Or, ce que je ressens dans cette réflexion, c’est qu’on laisse de côté la culpabilité de posséder. Nous sommes là et nous avons des besoins, c’est un fait ! Ne pas prendre trop de place ne signifie pas à l’extrême refuser de prendre sa place.

L’abondance est intérieure

L’abondance est attachée au plein, à l’avoir. Souvent, on s’imagine que l’abondance de biens est un but à atteindre pour réussir sa vie.

Il y a des personnes qui en veulent toujours plus, comme si cela leur donnait de la consistance. Poussés par la société de consommation, elles cherchent à se donner de la valeur en fonction de ce qu’elles possèdent. Il leur faut toujours plus grand, plus beau, plus cher… et cela ne les rend pas plus heureux non plus.

On finit par confondre aimer les biens et aimer la vie ! Or l’abondance se recherche en nous, pas à l’extérieur dans les choses matérielles…

Il me semble que l’excès de minimalisme ou d’abondance, d’un côté comme de l’autre, fait souffrir ou du moins, ne rend pas heureux.

Minimalisme ET Abondance

Le minimalisme nous invite à voir les choses différemment. Car il ne parle pas tant de quantité que de qualité. Il s’agit de mettre son baromètre sur la qualité de notre vie. Et là, minimalisme et abondance vont de pair puisque l’on détient uniquement les choses qui nous font du bien, peu importe leur nombre.

Comment cela résonne pour toi ?
As-tu remarqué ce que te procurait tous les objets qui sont chez toi ? Pourquoi les as-tu ? Pourquoi conserves-tu les objets qui ne te servent plus ou ne te plaisent plus ?

Et pour aller plus loin, le minimalisme peut se regarder sur tous les pans de notre vie : la qualité de nos possessions, de notre santé, de nos relations…