« On ne sauvera pas le monde avec des pailles en bambou » de Anaëlle Sorignet

Le ton du livre est donné !
Vous ne trouverez pas dans ces pages de florilège des bons gestes écolo et constaterez que le petit Colibri a perdu une ou deux plumes au passage. Ecologie, développement personnel, humour et paroles cash, Anaëlle nous partage sa vision de l’écologie d’aujourd’hui et la nécessité de renouer fortement avec la Nature et nos vrais désirs pour s’orienter vers un Monde équilibré.

 

Pourquoi je vous présente ce livre ?

Aimer et promouvoir les matières naturelles m’amène forcément à me questionner sur l’écologie. Mais je l’avoue tout de suite, autant je suis sensible aux questions d’environnement, de préservation de la planète, de respect de la Nature et de slow life, autant je ne brandis pas l’écologie en étendard dans ma vie. J’ai une conscience écologique mais suis loin d’adopter les « bons » gestes du matin au soir, surtout parce qu’ils ne me parlent pas toujours et que je sens derrière une sorte d’injonction, voire un absolu à atteindre et  surtout, de la peur, de la colère, et parfois peu d’enthousiasme et de joie chez les écologistes. En somme, une part de l’écologie ne me fait pas rêver et j’avance donc doucement sur ce terrain-là. Ce livre m’a éclairée à différents niveaux.

Anaëlle tient un blog sur l’écologie depuis plusieurs années, « la Révolution des tortues ». Son livre vient faire le point après 10 ans de passion pour l’écologie, une expérience, des tonnes de lectures et de partages. Son franc parler à la sauce humour épicé me parle bien parce que, même si elle tire une sonnette d’alarme, ses propos sont réalistes et beaucoup moins plombant que nombre d’articles culpabilisants prédisant la fin du monde.

Anaëlle est aussi coach et j’aime beaucoup la façon dont elle unit le développement personnel à l’écologie. Le développement personnel fait partie de ma vie depuis de nombreuses années et cela me parle toujours lorsque l’on aborde des sujets sous cet angle. Qui suis-je ? Quelle vie je veux ? Quels sont mes vrais désirs ? Comment être 100% responsable de ma vie ?
Plus on avance sur le chemin du développement personnel, plus on se connait et mieux on peut changer le monde, même au point de vue de l’écologie.

Je vous partage les belles pépites retirées de cette lecture.

 

Les idées que j’ai retenues, résumées en quelques phrases

Image tirée du livre

                                                                                          (Illustration tirée de l'ouvrage)

Même si nous avons conscience des problèmes environnementaux, nous sommes dans un déni de la réalité et pratiquons une écologie de surface pour nous donner bonne conscience. Hélas, « la croissance économique est toujours au centre – mais repeinte en vert » et « la transition écologique … est bien pratique pour entretenir la confusion tout en donnant l’impression de mouvement ».

Nous nous maintenons dans l’inaction et résistons au changement, restons dans le confort de nos habitudes, renforcées par « le principe de survie » qui « nous pousse à ne jamais trop nous écarter de l’avis de la majorité ».

« La fable du colibri fait l’apologie de l’inefficacité ». L’oiseau sait que son geste est dérisoire, inutile et sans impact mais s’assure d’être moralement irréprochable en « faisant sa part », tout en espérant montrer l’exemple et ainsi, faire que la somme de gestes dérisoires puisse améliorer la situation.

Certes, les petits gestes sont utiles et enclenchent le premier pas vers le changement. Mais ils ne suffisent pas à transformer le modèle actuel, surtout si derrière, se cache du consumérisme vert qui n’a rien à voir avec la déconsommation.

L’éco-anxiété est l’angoisse pour le futur. Il est mal vu de ressentir des émotions douloureuses face à l’état de la planète. On les fuit, les cache et le refoule. Or, « si les économies d’énergie nous tiennent à cœur, pourquoi ne pas commencer par la nôtre » ?

Image tirée du livre

                                                                                           (Illustration tirée de l'ouvrage)

Le développement personnel permet de renforcer notre sentiment de sécurité intérieure. Celle-ci se développe en faisant preuve de courage, d’adaptabilité, de créativité et d’actions vers ce qui nous tient à cœur et nous semble juste, à nous.

« Si l’écologie a si peu d’impact sur le monde aujourd’hui, c’est parce qu’elle est ancrée dans de la peur, du déni et de la culpabilité… Nous confondons finitude des ressources et finitude des possibles ». Souffrir ne sauvera pas le monde. Rêvons, reconnaissons nos valeurs et nos aspirations ! Et de là, notre énergie sera assez puissante et stable pour agir.

« Le changement ne peut venir que de l’intérieur ». Il est nécessaire de se connecter à ses aspirations personnelles, ses valeurs et son éthique plutôt que de suivre de nouvelles obligations morales et contraintes pour vivre de façon écologique.

« La reconnaissance de son individualité et le soin porté à soi-même sont à mon sens de gros angles morts de l’écologie… La base du collectif, c’est l’individu ». En prenant soin de soi et en faisant de la place à nos désirs profonds, on en vient naturellement à moins consommer.

Renouer avec nous-mêmes, c’est renouer avec la nature, cesser de la croire à notre service, de l’idéaliser et la craindre tout à la fois. « Plutôt que d’apprivoiser la nature, notre priorité devrait donc être apprivoiser notre peur de la nature ».

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